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éditions 1018 - Page 4

  • Seven dials de Anne Perry

    Seven dials

    de

    Anne Perry

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    "Pitt ouvrit les yeux mais cela ne fit pas cesser les coups pour autant. Les premières lueurs du jour se glissaient entre les rideaux. Début septembre, pas encore six heures du matin, et on frappait à sa porte. Non, on ne frappait pas, on s'acharnait."

    Réveillé aux premières lueurs du petit matin, Pitt se voit confier une affaire délicate: enquêter sur la mort d'un diplomate, assassiné dans les jardins de la maîtresse égyptienne d'un ministre du gouvernement. Tout semble accabler cette femme qui aurait été retrouvée en train de transporter le cadavre dans une brouette. Un scandale politique éclate et notre détective de la Special Branch va avoir besoin de toute sa clairvoyance pour démêler les fils de cet épineux problème.

    Au même moment, Charlotte et Gracie apprennent la disparition d'un domestique et tentent de retrouver sa trace.

    Après l'Amérique profonde de Rectify, me voici de retour en Angleterre en compagnie des Pitt. Vous vous souvenez peut-être que j'avais été assez déçue par le précédent cru Southampton Row. Aussi, j'avais peur qu'il en soit de même avec cette vingt-troisième aventure...

    Je dois d'ailleurs confesser que les premières pages n'ont pas été pour me rassurer. En effet, j'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à s'installer et que l'enquête piétinait un peu.

    Et, puis, Narraway a décidé d'envoyer Pitt en Egypte sur les traces d'Ayesha Zakhari, la présumée meurtrière du diplomate Lovat.

    Quelle bonne idée narrative de la part d'Anne Perry! Déjà car elle place son héros dans une situation totalement insolite, bien loin de tous ses repères et ancrages naturels. De plus, elle lui permet de brosser un portrait de ce pays à la fin du 19ème siècle. Un pays où la présence militaire anglaise se fait beaucoup sentir et où les velléités d'indépendance ne cessent de s'affirmer. De rencontres en interrogatoires, à la suite de Thomas, le lecteur apprend beaucoup de choses sur les rapports entre les autochtones et les "occupants", les us et coutumes, les coptes, les musulmans...

    Ce départ ailleurs apporte donc une grande bouffée d'oxygène à une histoire qui aurait pu se traîner en longueur. Et qui, il faut bien le reconnaître, ne s'accélère que dans les dernières pages pour offrir un final dramatique, comme souvent.

    Outre ce voyage sur la terre des Pharaons, j'ai apprécié l'évolution des interactions entre certains protagonistes.  A commencer par la relation entre Tellman et Gracie. Depuis quelques tomes, on suit leur rapprochement sentimental et sans en révéler trop, mon côté fleur bleue a été ravi du tournant dans les rapports entre ces deux là...

    Un autre protagoniste a également retenu mon attention. Depuis l'arrivée de Pitt à la Special Branch, j'avais du mal à me forger une opinion sur Narraway. Heureusement, dans ce volume, Anne Perry a livré quelques informations sur lui et lui a ainsi conféré une plus grande humanité. Je suis notamment curieuse de voir comment se déroulera la prochaine rencontre entre lui et Charlotte...

    Bref, vous l'aurez compris: un cru intéressant, même s'il n'atteint pas le niveau des meilleurs et qui me rend assez impatiente de connaître la suite des exploits des Pitt.

    Editions 10/18, 348 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline et Fanny et dans le cadre du challenge Anne Perry de Syl.

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  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre

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    Me voici de retour avec ce billet autour des livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre.

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    Commençons par une enquête policière située en 1898 à Paris, au moment où l'affaire Dreyfus occupe tous les esprits. Le Ritz est en pleine effervescence à quelques jours de son inauguration. Mais le corps d'une femme est retrouvé pendu dans les chambres froides du palace parisien. César Ritz et ses conseillers décident de dissimuler le cadavre et chargent Quentin Savoisy, le filleul d'Auguste Escoffier de mener discrètement une enquête.

    A la suite de ce détective amateur, nous allons en apprendre beaucoup sur les coulisses de la haute gastronomie, sur l'univers des hôtels de luxe. Ses investigations vont également amener le lecteur à découvrir le climat politique de l'époque, marqué par les affrontements autour du cas Dreyfus, les attentats anarchistes...

    Michèle Barrière se livre donc à une radioscopie de la société française au tournant du 20ème siècle. Et j'ai trouvé cette partie très intéressante. Tout comme j'ai adoré la mise en scène de somptueux repas et l'historique de certaines recettes.

    En revanche, j'ai moins adhéré à l'intrigue criminelle, dans le sens où elle ne m'a pas semblé palpitante. De plus, elle se trouve souvent en retrait par rapport à la description de la vie à cette époque ou par rapport aux détails du quotidien du héros journaliste et de sa compagne féministe.

    Dommage mais je pense que je me replongerai quand même dans un des autres ouvrages de cet auteur. Je suis notamment tentée par sa série sous le règne de François Ier.

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    Après le luxe ostentatoire du Ritz, place au brouillard londonien et à mon premier Patricia Wentworth. Je dois avouer que j'ai choisi ce titre un peu par hasard. Dès les premières pages, on plonge en plein mystère. Imaginez un peu: une jeune femme se réveille dans une maison dont elle ne connait rien. Elle ne sait pas qui elle est. Elle ne sait pas d'où elle vient. Elle sait seulement qu'elle s'appelle Anne. Et au bas de l'escalier de la cave où elle reprend conscience, gît le corps sans vie d'une autre jeune femme. Le premier instant de stupeur passé...Anne décide de partir au plus vite et lors de sa fuite éperdue, croise Miss Silver. De fil en aiguille, elle va parvenir à élucider tous les secrets qui entourent ce meurtre et guérir de son amnésie.

    J'ai trouvé l'idée de départ très bonne. Mais j'ai été déçue par son traitement. Tout paraît trop alambiqué et certaines scènes de tension tombent quelque peu à plat. De même, j'aurais aimé passer plus de temps avec Miss Silver, l'héroïne récurrente de la romancière et qui m'a quelque peu rappelé Miss Marple.

    Malgré ces défauts évidents, ce livre demeure assez plaisant, surtout en raison de son atmosphère et de son humour so british.

    Et, comme pour Michèle Barrière, je retenterai plus tard l'expérience Patricia Wentworth.

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    Après cette escale "cosy", direction l'univers oppressant de l'Elite, premier tome d'une trilogie dystopique. Malencia Vale vient juste de recevoir son diplôme et rêve de pouvoir passer le Test, étape obligatoire pour une éventuelle entrée à l'Université. C'est donc avec une joie immense qu'elle apprend sa sélection avec trois autres camarades de sa colonie.

    Arrivée dans l'établissement où elle va séjourner et tenter de réussir les épreuves, elle apprend avec horreur que personne ne peut échapper au Test et que seuls quelques candidats parviendront à atteindre leurs objectifs. Débute alors une guerre sans merci entre tous les participants.

    Dès les premières pages, je me suis fait happer dans cet univers sombre et oppressant. Et que dire de l'intrigue? Dans la lignée de Hunger Games ou de Divergente, ce premier volet se révèle totalement captivant. Retournements de situation, trahisons, questions sans réponse, scènes d'action multiples, idylle amoureuse: tous les ingrédients sont réunis pour rendre cette lecture très agréable.

    D'ailleurs, je ne suis pas passée loin du coup de cœur et j'attends avec impatience la suite pour confirmer tout le bien que je pense de cette nouvelle série dystopique.

     

     

  • Southampton Row

    Southampton Row

    de

    Anne Perry

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    "-Je suis désolé, dit le préfet adjoint Cornwallis avec accablement. J'ai tout essayé, opposé tous les arguments moraux et légaux. Mais, face au Cercle intérieur, je ne suis pas de taille.

    Debout au milieu du bureau inondé de soleil, Pitt était sidéré. Les vitres atténuaient à peine les claquements des sabots sur les pavés et les cris des cochers tandis que les bateaux de plaisance, croisaient sur la Tamise par cette belle journée de juin."

    Après la conspiration de Whitechapel, Thomas Pitt a récupéré son grade de commissaire divisionnaire à Bow Street. Mais ce soulagement est de courte durée car, très vite, certainement sous l'influence du Cercle intérieur, notre héros se retrouve une nouvelle fois déchu. Comme lors du précédent opus, il rejoint les rangs de la Special Branch.

    Sous les ordres de Narraway, il doit entreprendre une nouvelle mission: prévenir l'élection de Voisey, le présumé chef du Cercle intérieur et désormais son ennemi le plus implacable, au siège de South Lambeth.

    Un challenge de taille pour notre ex-commissaire. Surtout qu'il ne connaît pas grand chose aux arcanes du monde politique. Certes, il va pouvoir compter sur le soutien de son beau-frère, Jack Radley, pour l'initier. Et sur celui de Tante Vespasia et d'Emily.

    Cependant, à chaque faux pas, le danger le guette et menace ses proches....

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    Vous vous en souvenez peut-être: après quelques aventures en demi-teinte, j'avais été favorablement impressionnée par le dernier tome La Conspiration de Whitechapel. Aussi, j'attendais beaucoup de ces retrouvailles avec les Pitt ce mois-ci.

    Et je dois confesser que j'ai été quelque peu déçue. Notamment par la lenteur de la mise en place de l'intrigue. Dans les premiers chapitres, on assiste à la destitution de Thomas; au départ de Charlotte, Gracie et des enfants dans un endroit reculé à la campagne; au début des investigations sur Voisey...Et j'ai trouvé que cela traînait un peu en longueur.

    Le meurtre de Maud Lamont donne une sorte d'impulsion à l'histoire et accélère quelque peu le rythme (sans jamais le rendre aussi palpitant que dans d'autres volets). Il permet également à Anne Perry d'évoquer le monde du spiritisme en cette fin de 19ème siècle. Techniques, astuces, séances, escroqueries, opposition avec l'Eglise anglicane sont ainsi abordés.

    De même, on plonge dans l'atmosphère qui devait régner dans les sphères politiques au moment d'élections déterminantes. Au fil des pages, on comprend mieux les oppositions entre libéraux et conservateurs, l'importance de la question du Home rule. On assiste à des meetings, à des soirées entre candidats, à des renversements d'alliance...

    Tout ce contexte m'a vivement intéressée. En revanche, j'ai regretté l'absence de Charlotte et de Gracie. Tout comme j'aurais aimé assister à plus de scènes avec Vespasia.

    Ce qui m'a frappé dans ce tome, c'est sa tonalité sombre. Une tonalité déjà présente dans la Conspiration de Whitechapel mais qui se confirme ici. Thomas Pitt a engagé un combat contre un ennemi implacable.Tous les moyens sont bons pour mettre l'adversaire hors de nuire: chantage, menace, intimidation, pression sur les proches, surveillance...Le danger n'est jamais loin et avec l'introduction d'un rival de Voisey dans le Cercle intérieur, on a l'impression que la bataille va se révéler de plus en plus ardue. Je me demande d'ailleurs quels futurs obstacles vont se présenter et je pense ne pas être au bout de mes surprises.

    Billet dans le cadre du challenge Anne Perry et d'une lecture commune avec Bianca, Céline et Fanny.

    Editions 10/18, 2012, 396 pages